De l’attente et la privation

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De l’attente et la privation

La première fois où j’ai essayé d’arrêter de fumer ce fut un échec et une grande source de souffrance à l’idée de ne plus jamais fumer de ma vie.

La seconde fois, j’ai réussi à arrêter grâce à une approche différente.
Et je me suis dit : Je vais attendre le maximum avant la suivante.
Je n’ai pas arrêté, j’ai juste attendu la prochaine, j’avais un paquet de tabac à la maison.
Résultat : c’était un jeu, j’ai tenu plusieurs années, j’étais un fumeur qui attendais en me laissant la possibilité de re-fumer si j’en avais envie.
J’ai re-fumé quelques mois par choix, puis j’ai re-arrêter depuis avec la même technique.
Les névroses et la tension sont à chaque fois arrivées le jour où je me suis considéré comme non fumeur ou quand je me suis interdit de re-fumer à vie.

Où je veux en venir ?
Quand on s’assoit en méditation il est beaucoup plus facile de dire à ces petits désirs de plaisir « plus tard » que « jamais ».

Aussi la privation me semble une route exacerbant la souffrance, là ou l’attente et la patience laisse le doux parfum d’un futur plaisir ou soulagement accessible.

Je préfère une vie ou mon mental me réclame des plaisirs, et gérer des « petits manques ».
Qu’une vie où mon mental se lamente et regrette des privations.

Le mental ne nous laissera jamais en paix, c’est son job.

La vie est belle, simple et légère en embrassant l’ensemble des choses.

La soif, l’insatisfaction, dukkha n’est pas un problème.
Au lieu de la dépasser dans l’ascétisme, je la dépasse dans la détente et en lui cédant des petits plaisirs sous contrôle.

Dans l’ascétisme on trouve une paix profonde et morne, puis on se persuade que c’est le bonheur ultime.
Dans le Dudéisme on trouve un bonheur volatile, pétillant et libre, par la détente et les plaisirs de la vie.

S’affranchir de la mort

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S’affranchir de la mort

Atteindre l’immortalité taoïste, le chemin est directement pointé par Epicure et d’une simplicité foudroyante : Vous ne connaîtrez jamais la mort.

« Prends l'habitude de penser que la mort n'est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité. Par conséquent, la connaissance de cette vérité que la mort n'est rien pour nous, nous rend capables de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d'une durée infinie, mais en nous enlevant le désir de l'immortalité. Car il ne reste plus rien à redouter dans la vie, pour qui a vraiment compris que hors de la vie il n'y a rien de redoutable. On prononce donc de vaines paroles quand on soutient que la mort est à craindre non pas parce qu'elle sera douloureuse étant réalisée, mais parce qu'à est douloureux de l'attendre. Ce serait en effet une crainte vaine et sans objet que celle qui serait produite par l'attente d'une chose qui ne cause aucun trouble par sa présence. »
Epicure -Lettre à Ménécée

On peut éventuellement encore redouter la future agonie ou encore la douleur de la maladie.
Or souffrir par anticipation est pure folie, comme l'a dit Bouddha.
Notre pouvoir d’action et responsabilité réside uniquement dans le présent.
Si la douleur et l’agonie se présentent, on s’en occupera afin d’éviter autant que possible de faire de ce moment une trop grande souffrance.
Voir au besoin de l’écourter si la loi s'humanise un jour et nous y autorise enfin.

Ainsi, sans discuter pendant des heures, la grande question de la mort est résolu sans détour, et n’est pas un problème.

J’aime cette vision nette et tranchante des choses, sans détour, sans illusion.

De la même façon que je m’efface, aussitôt que l’esprit sombre dans le sommeil.
Je m’effacerai aussitôt la mort venue.

Abide

Photo Merci Chevanon Photography

De l’attachement aux petits plaisirs

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Le Bouddhisme propose une voie de paix où la souffrance, et le bonheur artificiel issus de l’attachement aux désirs et plaisir sont dépassés.

Qu’est ce que la pratique de la méditation assise sinon l’établissement d’une paix profonde de l’esprit en méditant sur un point unique de concentration.
Je serai curieux de savoir « chimiquement » quel est l’effet au niveau cérébral de ce type de méditation, mais clairement on doit prendre des petits « shoot » d’hormones ou d’ondes cérébrales.

Aujourd’hui j’explore une approche, plutôt épicurienne voir taoïste de la problématique de l’attachement aux désirs et plaisirs.

La problématique est clairement ciblée : L’attachement, qu’on nomme dans sa forme la plus extrême « addiction » aux désirs et plaisirs est la source de notre souffrance et insatisfaction.

Le domaine est très vaste, l’attachement aux choses et aux personnes, à l’idée d’un soi permanent, ou encore à la vie .

Qu’elle est la bonne démarche, l’abstinence ? l’évitement ? La saturation ?
Autant d’écoles philosophiques et de courant de pensées qui finalement ne cherchent qu’une seule chose : le bonheur ou la paix.

Dans le Dudéisme, les détendeurs psychiques notamment chimiques ne sont pas rejetés, chacun fait comme il juge approprié, nous n’avons pas de préceptes, pas de guidelines comme dans le Bouddhisme par exemple.

Pour exposer ma brève expérience, tout se résume à la consommation occasionnelle d’alcool, la consommation classique de tabac sur plusieurs années et quelques joints dans ma jeunesse.
J’ai arrêté depuis plusieurs années la cigarette, car elle m’a offert de l’asthme.
Suivant le Bouddhisme de façon cyclique, j’ai souvent totalement stoppé ma consommation d’alcool pendant plusieurs mois.

Depuis quelques mois, j’ai repris plaisir à crapoter de façon très anecdotique sur une pipe et même quelques « joints » de cbd que je pourrais compter sur les doigts d’une main.

Avec le temps j’ai développé des névroses envers la consommation d’alcool et de tabac.
Si je fume, je culpabilise notamment en pensant au futur cancer que j’offre à supporter à mes proches et je pense à tous ceux qui se battent contre le cancer à cet instant.
Si je bois, je culpabilise en pensant aux dégâts liés à la dépendance débouchant sur la maladie alcoolique.
Si je ne bois pas, et si je ne fume pas, je trouve simplement cela absurde, comme se priver de saucisson, de fromage, de sucre, de sexe ou autre.

C’est irrationnel et sans fin.

La fin de ma vie est pourtant toute tracée, naturellement je vais tomber malade et mourir.
Soit le corps lâchera en premier, soit je perdrais d’abord la raison.
Sans oublier l’éventualité d’une mort plus directe et violente dont la vie a le doux secret.

Il me reste une voie à parcourir, qui est prôné par plusieurs Dudeistes et incarnée par le Dude dans le film :
Le lâcher prise dans la modération.

Je pense qu’Épicure avait trouvé une clef intéressante, tout est une question de dosage et de discipline.
Il faut s’observer comme un animal déviant et apprendre à se donner les petits plaisirs au compte goutte.

Se limiter, n’est pas se priver.
Je pense que la nuance est très importante.
Se priver crée une tension forte, se gaver créer des dépendances, des problèmes et également des tensions fortes.

Se réguler maintien une vigilance douce qui limite l’apparition des névroses.

D’ailleurs la modération s’applique à la fois au dosage, à la fréquence mais aussi au choix des éventuels détendeurs utilisés. Consommer des produits provoquant de fortes dépendances comme la cigarette, les drogues dures et autre me semble inapproprié car pour être modéré il faut préserver précieusement la possibilité de consommer ou non.

Cultiver et préserver une vision claire de soi-même pour ne pas sombrer dans l’excès, est une vraie discipline, un art, où la méditation assise sera d’une aide précieuse pour trancher nos illusions.

Je vais donc continuer ma route par ici, sans interdits, lâchant du lest mais en évitant les dérives avec discipline.
Santé, et Abide

PS : Pour décompresser après une dure journée à encaisser les caprices de nos pitchou épuisés, rien ne vaut un bon.nne [mettez_ce_que_vous_voulez].

Photo Merci @ron-lach

Une lumière dans notre local Dudeiste

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Il fait doux aujourd’hui.
Je passais par là, et j’ai rallumé la lumière, le site s’allume donc à nouveau.
Le sanctuaire du culte au Dude éclaire dans la pénombre du web.

Je divague encore parfois, je viens de passer plus d’un mois sans boire une goutte d’alcool, ni aucun intoxicant.
Oui, le virus du Bouddhisme m’avait à nouveau attrapé.
Le résultat est sans appel, c’était chiant.
Je n’ai réellement aucun problème de dépendance à l’alcool (pour le moment), mais fixer des interdits créé instantanément le besoin de le transgresser dans mon esprit du type :

« Pourquoi tu te prives ? »
« Ce n’est pas ça de vivre »
« La vie est courte, tu vas regretter »
« Il n’y a rien de mal à partager un verre de temps en temps »
Et j’en passe…

Alors que me laisser le choix, la possibilité me détend, je n’ai pas l’impression de passer à côté de quelque chose.
Si l’envie vient, je me demande si c’est le bon moment et si c’est le cas, je m’installe et je profite de l’instant.
Le Bouddhisme me rattrape souvent, mais heureusement je m’en échappe.
Je pense que certains moines zen japonais ont bien compris que le respect strict des préceptes était des foutaises et contre nature.
Se priver de mariage, de boire un petit verre et j’en passe, c’est rendre sa vide assurément fade.
Oui, en pratiquant assidûment le Bouddhisme on atteint une paix profonde de l’esprit, mais une paix profondément chiante et finalement pas si simple, ni juste que cela.
Je pense que le Zen japonais a bien fait d’alléger un peu les choses, et je pense que cela a sauvé une version finalement très moderne du Bouddhisme.
Une version peut-être plus humaine que l’idéal de l’arahant de l’ancien véhicule.

Bref, je ne vais pas m’étaler sur le sujet, chacun ses aspirations, je reprends mon chandail Dudéiste peinard et embrasse à nouveau la dolce vita sur un bon air de blues.

Je vais me détendre et profiter un peu du voyage, avant que la maladie et la mort viennent disperser mon tas d’os.

La modération en tout me semble le maître mot d’une vie simple, frugale et heureuse.

L’important c’est d’éviter d’être un connard, de se mentir ou de poursuivre des idéaux.

Il vaut mieux se garer, que s’égarer diront nous.

Sur ce, Abides !

Crédit photo : @thedlkr et @portrenk

Toujours vivant ! Toujours debout

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Toujours vivant, toujours debout, On a tous un Dude qui sommeille en nous.
Quand la vie te rend trop sérieux, un bon verre de vin et peu être un peu plus, quelques sons de blues et la voie du Dude s’ouvre à nouveau.
Un chemin de traverse, un passage secret mystique, dangereux si on oublie la modération.
Le bonheur, la paix, l’éveil à la vie, putin que c’est bon.
S’enfermer dans une croyance qu’elle connerie, alors qu’il suffit de se laisser porter par la vie.
Longue vie à tout les Dudes et les Dudette, que la paix et la joie inonde votre putin de vie.
Amen, enfin Abide !
Du blues
Du Renaud

Photo - Thx Dieterich01
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