Je reviens finalement toujours au Bouddha

Rédigé par Monk Jean Paul Aucun commentaire
Classé dans : Non classé Mots clés : aucun

Souvent, je mets ce blog hors ligne.
De façon cyclique, je reviens ici et je le relance pour y poster quelques articles.

Pourquoi ces allers-retours ? Le Zen, la foi en Bouddha.

Ma pratique principale, ma béquille, c’est le Bouddhisme, le Zen.
Une pratique assez personnelle, mais avec une vraie foi.

Souvent, je veux faire le grand, le taoïste, m’émanciper.
Alors il me prend l’envie de trancher les liens, de me persuader que je peux voler dans mon propre système.

La vérité, c’est que ça m’est impossible — je suis comme toute ce qui est, conditionné.

Le Bouddhisme m’a limé, poli, peu à peu, jour après jour…
Même si j’ai du mal à l’admettre.

Je ne sais pas si beaucoup de bouddhistes ont ces jours où ils doivent tuer le Bouddha.
Moi, oui.

Il y a des jours où je dois tuer les étiquettes, la religion, les dogmes.
Et je viens ici, je poste un truc.

Mais dans mon quotidien réel, mon cœur est soutenu par une pratique solide centrée sur le Zen.

Je me prosterne, lis des soûtras, cultive l'attention et offre l’encens aux Bouddhas.

Je lis mes maîtres de cœur : Ikkyū, Suzuki, Ryōkan, Santōka, et d’autres.

Quand je pratiquais le Zen, je venais fermer le site — pour ne pas que le poids de mes mots puissent égarer certains.

Je vais donc arrêter de le mettre hors ligne, et laisser les choses couler.
Finalement, c'est peut être ça l'authenticité, assumer les zig zag.
Le Bouddhisme est vaste, et va bien plus loin que les propos de Siddhārta.

La famille est un temple, les enfants sont sacrés, l'union des êtres le sens de la vie.

Soyez votre propre lanterne - Bouddha

Namo Bouddha

Des nouvelles, le temps passe et je change & je boucle

Rédigé par Monk Jean Paul Aucun commentaire
Classé dans : Non classé Mots clés : aucun

Des nouvelles, le temps passe et je change
Je divague toujours, les choses sont de moins en moins nettes et les mots se mélangent.
Je deviens bien incapable de poser un mot sur ma voie spirituelle, j'ai même arrêté d'essayer.
Je suis d’une constante instabilité, comme est le monde.

J’essaye tant bien que mal de maintenir ce que je peux, c’est-à-dire : Ne pas être un connard.
Et c’est de plus en plus difficile dans ce monde où les gens passent leur temps à s’enfoncer dans la médiocrité nombriliste.

Quand je regarde autour de moi, je vois le Zen, je vois Bouddha, Lao Tseu et le Dude.

À part ça, j’ai arrêté de fumer ma pipe occasionnelle de tabac, la nicotine rend con et nerveux. Puis avec l’asthme ça marche pas bien
Fidèle à mes amis du Tao, je m’enivre de vin et de bière (occasionnellement et avec modération), en ce sens je danse plus volontiers avec un Ikkyu et Santoka qu’avec un Siddharta.


Toujours plus j’abandonne l’hypocrisie et mes masques, un travail quotidien, où à chaque instant il faut une lame bien aiguisée pour trancher les illusions et mascarade montante de l’ego.

Bref, je grandis et mais surtout vieillis
Je sens bien que le temps charnière approche, mais je suis paisible.

Pourtant au fond rien ne change, mon mental cogite pour des broutilles, parfois je stresse et le monde est impassible, chien de paille.
Mais au fond, ma présence aux choses se fait de moins en moins sérieuse.

Je me sens réellement comme un ignare au milieu des sachants, mais avec une inversion totale des saveurs où peu à peu le savoir m’ennuie.

Hier, j’ai vu un reportage à la télé où les gens se ruent aux quatre coins du monde pour toucher à la « nature ». En fait pour se prendre en photo et chercher une forme de reconnaissance auprès de leurs amis sur les réseaux sociaux. Ils font semblant d'être heureux, et entretiennent le mensonge. La consommation ne rend pas heureux, les plus beaux paysages du monde, ne peuvent rien pour vous.
C’est manquer sa cible, je ne voyage pas, ma maison, le vent dans les arbres, des brins d’herbes qui dansent au vent. C’est déjà sublime.
Chier sur le monde en avion pour sa quête spirituelle, n’est-ce pas profondément ironique ?

Vous ne pouvez rien saisir ici, vous ne pouvez rien garder, rien toucher, vous êtes coincés dans votre tête. Un mur, un prunier en fleur, un ciel bleu, ou une bouse, peu importe, la clef n’est pas là.

Je n’ai rien à apprendre, ni leçon à donner.
Ajahn Chah parle de désenchantement, et je suis désenchanté mais ce n’est pas un désenchantement triste, c’est simplement un regard pénétrant sur « cela est » qui laisse vite place à un rire.

À un certain moment, on assume de n’être qu’un souffle passager ici, et les mots manquent pour décrire cette paix qui m’inonde.

Malgré ces années de pratique et d’oscillation entre les écoles, rien n’arrive à définir ce que je touche. Qu’importe, je laisse ça aussi...

Mis à part des larmes de joie et d’émerveillement pour ce qu’est la vie, quand la nuit je laisse mon regard divaguer dans les étoiles. Si on s'arrête un peu, la connexion mystique se révèle, en tout simplicité et sans bruit.

Mais peu importe, je suis présent, l’esprit vif et Vivant. Un an passe, les choses se dépouillent, je prends, je jette, je change mais je maintiens la connexion au Tao.

J’ai rallumé la lumière ici, par compassion et amitié, car je sais que ces quelques mots jetés sur le net font du bien parfois.

En ce moment je plonge dans la Source, le Tao, peu importe les méthodes et ce que vous voulez y coller, cela vous regarde.
Néanmoins je suis profondément convaincu d’une chose.

La vie de famille, les enfants, le bouillon de la vie sociale, contrairement à la voie que propose Siddharta, c’est clairement là, dans cette effervescence que se trouvent la vérité et la paix.
Quitter la vie de famille ne vous fera qu’entretenir une illusion confortable qui s’effondrera à la moindre friction, soyez libre dans l’instant. Tel qu'il se présente à vous.

Comment je le sais ? J’écoute les rires des enfants, et je danse la vie, en l’instant même du contact les doutes s’évanouissent.

À bientôt, peut être.

Et le plus drôle dans tout ça ? Demain je dirai sûrement autre chose, avec la même conviction. L’Impermanence du soi, drôle d’expérience où beaucoup s’égarent souvent (moi y compris) !

Se laisser tranquille (le retour ?)

Rédigé par Monk Jean Paul Aucun commentaire
Classé dans : Non classé Mots clés : aucun
Se laisser tranquille
Et BAM, j’adore l’idée du convoi sur route qu’utilise l’auteur de « Rien à foutre l’ultime voie spirituelle » John-C. Parkin pour qualifier la façon de mener sa vie.
Selon lui la vie c’est genre un énorme convoi de véhicules avec des remorques énormes qui comptent pour nous et qu’on essaye de trainer et de bien garder sur les rails, la journée de merde assurée en bref.

Aujourd’hui mon « convoi de vie », c’est juste le pied total.
Rien n’a changé, pourtant ma semaine à eu des petits détails de merdes qui font marrer.
Je me suis emporté comme un gamin de dix ans, j’ai fait tombé mes clefs de bagnole dans une bouche d’égout, j’ai dû voter pour des mecs qui sont là uniquement pour se gaver sur le dos des autres … la bonne semaine d’une vie BANALE en fait.
Et pourtant cette semaine a été parfaite.
Pourquoi ? Par ce que je n’en ai rien à foutre, je me suis marré.
J’ai juste fait « Take it easy », je me suis reconnecté au Tao et j’ai laissé couler.

J’ai décidé de me laisser tranquille à nouveau, arrêter d’essayer de me mentir, j’ai jeté toutes les étiquettes à la con qui polluaient mon mental. Ce con de chercheur spirituel qui adore se flageller. J’ai simplement pris l’antidote brut et fourre-tout sacré: Le Taoïsme.
Le mental est stoppé, net il a une étiquette. Un os à ronger, et pendant que le mental mange cet os, moi je vis !
Et bon Dieu que c’est bon, je bois ? c’est ma religion mec. je Fume ? c’est ma religion ... Je m’éclate au pieu ? C’est aussi ma religion… ma VIE entière est religion, tout y est sacré !
Pourquoi ? par ce que putain on m’a donné vie, c’est une responsabilité ENORME que je dois assumer ! Chaque seconde je dois la vivre.

La puissance de se laisser tranquille, c’est que demain, j’en ai strictement rien à battre.
Un grand mettre Zen dont j’ai oublié le nom a dit, que de toute façon on va crever.
Qu’on crève dans 5, 10 , 30 ans ça ne change pas vraiment le scénario.
Et clairement, je pense que la vie est vraiment trop courte et imprévisible pour se soucier de sa vieillesse.

J’ai vu tellement de vieux perde la boule et crever seul dans un hospice à se pisser dessus, que finalement partir un poil plus tôt c’est pas mal. Ce n’est pas une ode à cramer la vie par les deux bouts, mais simplement arrêter de se bourrer le crâne avec trop de connerie. J’accepte le fait d’être tel quel, je suis parfait même si j’emmerde assez le monde.

Je me suis libéré, à nouveau ! je me suis retrouvé libre de moi-même !
C’est ça ma clef, et la clef de beaucoup de gens heureux.
Faut ni se prendre au sérieux, ni essayer de se changer. Vous n’êtes ni sain, ni diable.
Un peu mi-ange, mi trou-du-cul ça dépend du contexte.
On est un mélange de cocktail explosif, et grosso modo : Tout ce qui passe, un récipient remplis de tout ce qu’on a vécu qu’on agite, on est un gribouillis multicolore d’un gamin de 3 ans.
Mais grosso modo on est surtout assez banal et naze, mais alors qu’est-ce qu’on en a foutre ?

C’est la Karma.
J’ai passé trop de temps à jongler entre le Zen, le Taoïsme et j’en passe.
Mais tout ça c’est Vide, Vide et Creux, de la masturbation intellectuelle.
Combien de moine Zen se sont mentis ? Combien de maitre se retrouvent pris au piège de leur came spirituelle ?
Quand tu commences à penser que t’as trouvé la recette, c’est que tu t’es complètement gourré. Tout acte forcé en vain.

Tu veux t’éveiller ? Allume la musique, bois quelques verres et va danser.
Voilà la méditation parfaite.

La monde est fou, les gens sont tous cramés et perdus.

« Moi seul ne sait pas où je vais » dirait Lao Tseu ou « It’s just like you’re opinion man » pour le Dude. Pourquoi ?
Par ce qu’il n’y a nulle part à aller, c’est ça la putain de liberté.

Bref la clef de la vie, c’est pas de chercher à s’échapper de la souffrance, de la colère ou de je ne sais pas quoi mais simplement de la vivre. Parfois on est un gros con, parfois un bon coup, parfois une grosse merde.
Et j’aime ça.

J’ai tout ce putain de potentiel en moi.

La vie coule mec, suis le Dude, plonge dans le Tao, prends la cool.
Et n’oublie pas : « Parfois c’est toi qui bouffe l’ours et parfois c’est l’ours qui te bouffe ».

Ainsi va la vie.

Mais s’engager à ne jamais oublier la morale de Dudéisme,
« Ne soyez pas un connard », y’en a déjà bien assez.

PS : Un dude à fait cette playlist, j'aodre perso :

Ce soir je divague

Rédigé par Monk Jean Paul Aucun commentaire
Classé dans : Non classé Mots clés : aucun

Ce soir je divague.
Je souris, ici, le non-soi.
Libre, l’âme déposée, la mort embrassée je suis en paix.
Parfois je me sens dans une impasse, assumant ma condition et suivant ma voie, les règles sont si loin… je croque la vie, pleinement conscient de la vacuité du monde.
Merci Tao.
Enfin libéré des masques qui mon tant englués, j'embrasse les mile facette du Tao.
Cher Bouddha, Nous ne prenons pas la même porte, mais l’enfant à naître n’en a que faire, les dinosaures connaissait-il Zazen ?
Abide

Mes chapelets

Rédigé par Monk Jean Paul Aucun commentaire
Classé dans : Non classé Mots clés : aucun
Mes chapelets aux poignets ne sont pas des bijoux, se sont mes ancres dans le réel. Comme le rire de mes filles, ou encore l'amour dans les yeux de ma femme, mile mantra me ramenant au présent.
Entrer dans le temps éternel du présent et laisser les choses couler.
Fil RSS des articles